Le Dieu du fleuve observait délicatement l’enfant. Ne pouvant la quitter des yeux, il goûtait la grâce innocente de chacun de ses gestes. Lorsqu’en riant elle fit jaillir mille gouttes d’or, il sut qu’il n’aurait jamais plus rien d’autre à réaliser, de plus important à accomplir, que de veiller sur elle. Alors, il oublia qu’il était Dieu, et se changea en pierre. Pour rester là, désormais, toujours auprès d’elle.
Tirtagangga/Bali/2005
Texte Marie Sirinelli